La préservation de la biodiversité sur les parcelles de vignes présente de nombreux intérêts : structuration des sols, apport de matière organique, meilleure infiltration des eaux de pluie, maintien de l’activité biologique, etc.

Il est donc important de chercher à intégrer au mieux la biodiversité au sein de nos exploitations, en limitant les impacts négatifs, pour optimiser les bénéfices qu’elle peut apporter.

 En 2018, une étude a été menée par Teddy Giraud, technicien viticole des Vignerons Ardéchois, pour recenser les espèces floristiques présentes sur les parcelles Ardèche Par Nature.

42 espèces ont été recensées, issues de 15 familles floristiques, avec des situations très hétérogènes ; certains vignerons pratiquent depuis plusieurs années des semis entre les rangs de vignes, et sélectionnent ainsi les espèces les plus utiles pour la vie des sols.

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Ces parcelles semées montrent une diversité floristique moins importante. L’enherbement des parcelles permet de maîtriser la concurrence en eau ou en éléments indispensable à la bonne croissance de la vigne. Cela permet aussi d’augmenter les taux de matière organique dans les sols. Certaines espèces agissent sur la structure des sols et favorisent l’infiltration de l’eau et de l’air.

L’étude a montré la nécessité d’augmenter les taux de matière organique, d’ajuster les fertilisations pour plus de précisions et calibrer les apports au plus près des besoins de la vigne, d’adapter le travail des sols et les espèces selon les problématiques de chaque terroir, et d’intégrer des plantes avec une structure racinaire profonde sur les sols compactés.

Fin 2019, des formations sur les plantes bio-indicatrices seront proposées aux vignerons afin de comprendre l’intérêt de chaque espèce, dans le cadre de la démarche Ardèche Par Nature®.

Au-delà des aspects agronomiques, la biodiversité est également un bon allié pour les producteurs, à l’image de la chauve-souris, qui permet de lutter naturellement contre certains ravageurs, tels que le ver de la grappe.

C’est pour cette raison, afin de réintroduire certaines espèces animales ou de maintenir leur présence aux abords des parcelles de vignes, qu’un partenariat sera prochainement signé avec des professionnels du milieu, et notamment la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO). Un diagnostic complet, effectué sur les exploitations volontaires, doit permettre de réfléchir au mieux à la préservation de la biodiversité, tout en prenant compte des contraintes de production.

3 étapes permettront ainsi de développer un environnement favorisant une meilleure autoprotection de la vigne :

• Restaurer les habitats naturels favorables aux espèces
• Aménager ou créer des sites adaptés aux espèces visées
• Suivre et évaluer des actions mises en place

Ces actions s’inscrivent à la fois dans la démarche Ardèche Par Nature®, mais aussi plus largement dans la démarche HVE – Haute Valeur Environnementale. Ce dispositif permet d’accompagner les vignerons vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement avec une évaluation portant sur 4 thèmes : biodiversité, gestion phytosanitaire, gestion des engrais et gestion des ressources en eau.

La démarche évolue sur 3 niveaux :

• Niveau 1 : respect de la réglementation environnementale.
• Niveau 2 : obligation de moyens. Mise en place d’actions sur les 4 thèmes d’évaluation.
• Niveau 3 : obligation de résultats, mesurés par des indicateurs de performance environnementale.

A l’horizon 2025, l’objectif est d’obtenir la certification HVE sur la quasi-totalité de nos surfaces de vignes.

Les premières formations ont eu lieu en début d’année pour l’ensemble des vignerons engagés dans la démarche Ardèche Par Nature®, mais également pour des vignerons volontaires.

Ces actions nous permettent aujourd’hui d’inscrire Ardèche Par Nature® comme une démarche d’ensemble en faveur de l’environnement.