D’ici à 2025, l’Union des Vignerons Ardéchois s’est donné l’objectif de 300 hectares de vignes converties en agriculture biologique.
Cette conversion nécessite un changement des pratiques culturales pour nos vignerons, et notamment dans le travail des sols. Et pour cela, les techniciens viticoles de l’Union Vignerons Ardéchois multiplient les journées d’information et de formation.
Cet été, une journée de démonstration de travail du sol s’est déroulée sur l’exploitation de David Belamy, à Vinezac, un jeune vigneron installé depuis janvier 2018 et en conversion bio depuis le mois de Juillet. De nombreux vignerons se posent des questions quant aux techniques de désherbage biologique des interceps (espace au sol entre les ceps d’une vigne), et notamment sur des terrains difficiles. David Belamy cultive 20 hectares de vigne, sur des sols très caillouteux, parfois difficiles à travailler, en coteaux et semi-coteaux. Au cours de la journée, 8 intervenants extérieurs ont pu présenter leurs différents outils (lames, rotatifs, tondeuses…) avec plus ou moins de succès pour certains. Une centaine de vigneron a pu assister à cette journée, organisée en partenariat avec la Chambre d’Agriculture de l’Ardèche, et ont trouvé des réponses pour une alternative à l’utilisation de produits nocifs pour l’environnements.
En Novembre, c’est à Néovinum (l’espace de découverte œnologique des Vignerons Ardéchois situé à Ruoms) que s’est tenue une journée d’information autour de l’agriculture biologique en viticulture. 3 intervenants de la Chambre d’Agriculture de l’Ardèche et 2 vignerons de Bourg-Saint-Andéol, engagés dans le bio depuis plusieurs années, sont intervenus auprès d’autres vignerons curieux vis-à-vis du bio et soucieux de vouloir améliorer leurs pratiques. Une partie théorique puis un cas pratique ont permis aux vignerons de se projeter dans des nouvelles méthodes plus respectueuses de l’environnement.

Les échanges sont nombreux entre vignerons convertis et novices, et l’expérience des uns permet de faire avancer les pratiques des autres.
Une conversion en agriculture biologique prend 3 ans, mais le changement des pratiques culturales peut être beaucoup plus rapide, et nécessite un bon accompagnement et de bons conseils !